Naeva Delyn

Naéva est née en France dans une famille de sang-pur au passé ancien et respecté. Son père, un sorcier anglais devenu Langue-de-plomb, et sa mère une guérisseuse française, l’ont élevée entre douceur, exigence et vigilance. Car Naéva n’était pas une enfant comme les autres dans son sang coulait une magie ancienne, instable et imprévisible, héritée de la lignée de Antioche Peverell, dont descend la famille de son père.

 

Les première années de Naéva furent lumineuse, une famille aimante, une maison remplie de livres et des parents très présents. Mais très tôt, quelque chose dérailla. À quatre ans, des objets se mirent à léviter autour d’elle sans qu’elle le veuille, à sept ans, une crise émotionnelle transforma une pièce entière en un paysage gelé, et à dix ans, un sort antique qu’elle ne connaissait même pas jaillit d’elle dans un moment de peur. Elle grandissait dans la tendresse, mais avec la sensation d’être une bombe magique à retardement.

 

À son entrée à Beauxbâton, Naéva rejoignit la maison Ombrelune, connue pour accueillir les élèves les plus intuitifs, introvertis et mystérieux. Elle y toruva un certain équilibre, elle apprenait vite, excellait en métamorphose, en sortilège et en études anciennes, et laissait déjà paraître un aisance naturelle avec les formes les plus subtiles de magie. Mais la magie ancienne ne l’avait jamais quitté. Un soir, alors qu’elle participait à un exercice de magie théorique, un flux incontrôlable se déchaîna. Personne ne fut blessé, mais les murs se fissurèrent, les sorts posés sur la salle furent annulés, et un souffle magique si puissant se répandit qu’on parla d’un séisme intérieur. Beauxbâtons, terrifié et perplexe, la jugea trop instable pour poursuivre sa scolarité.

 

Officiellement, la famille Delyn déménagea en Angleterre suite à la mutation professionnelle du père. Officieusement, il s’agissait d’un exil discret, une fuite qu’elle vécut comme un échec et comme un soulagement. Son père sollicita alors l’aide de Minerva McGonagall, une vieille connaissance, et celle-ci promit de faire tout ce qui’ était en son pouvoir pour protéger la jeune sorcière et l’aider à se protéger elle-même.

 

Naéva arriva à Poudlard en début de cinquième année. Calme, discrète et d’un charme silencieux, elle attira l’attention sans le vouloir. La cérémonie de répartition, brève mais intense, se conclut avec un verdict qui étonna certains élèves : Serpentard. On voyait une fille douce, timide, presque trop polie pour être dans la maison du serpent, mais ceux qui l’observaient de plus près percevaient autre chose : une force intérieure, une réserve glacée, un instinct rebelle et cette manière de vous fixer comme si elle voyait à travers vous. Naéva n’éyait pas un ange égaré chez les serpents, elle était exactement à sa place.

 

Rapidement, elle intégra le groupe d’amis Serpentard de cette époque, et à sa surprise elle s’y sentit chez elle. Pas par ambition, ni par réputation, mais parce que ces élèves, malgré leurs zones d’ombre, comprenaient ce que c’était d’être différent, d’être observé, d’être marqué. Elle devint la meilleure amie de Mattheo, une présence douce et posée qui équilibrait sa colère. Elle devint aussi très proche de Pansy, qui aimait en elle son intelligence discrète et son sens de la loyauté. Pour les autres maisons, Naéva avait une réputation neutre, parfois bonne, parfois mystérieuse, mais jamais mauvaise malgré la bande qu’elle côtoyait.

 

Dumbledore et McGonagall étaient les seuls adultes à connaître l’étendue de son pouvoir. Ils l’aidaient en secret, au fil de séances discrètes dans les salles isolées du château. Naéva apprenait, certes, mais la magie ancienne restait capricieuse, dangereuse, et trop liée à ses émotions. Sa plus grande peur était que ça recommence, qu’elle perde encore le contrôle et qu’un jour quelqu’un soit blessé, voir pire.