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Theodore Nott

PERSONAL DATA.
NOM
PRÉNOMS
DATE DE NAISSANCE
LIEU DE NAISSANCE
ÂGE
NATIONALITÉ
ORIGINES
STATUT
NOTT
THEODORE ALPHONSO
21 OCTOBRE 1980
DUBLIN, IRLANDE
DIX-SEPT ANS
ANGLAIS
IRLANDAIS - ITALIEN
SANG-PUR
SCHOOL INFORMATIONS.
MAISON
ANNÉE
PATRONUS
ÉPOUVANTARD
BAGUETTE
AMORTENTIA
Serpentard
Sixième année
Renard noir
Son père
Chêne rouge, ventricule de Snallygaster, 31cm, Flexible
Pluie, eau de cologne, menthe fraîche, whisky Pur Feu



MORE ABOUT HIM.
Il y a des enfances bruyantes, remplies de rires, de disputes, de lumière, et l'enfance de Theodore n'en faisait pas partie. La sienne ressemblait à une grande maison vide où les murs écoutaient mieux que les gens. Un manoir ancien, dressé au sommet d'une colline balayée par le vent, où les couloirs étaient aussi glacés que les mains de son père. C'est là qu'il est né, qu'il a grandi et qu'il a appris à se taire. Son père, Tiberius Nott, ne criait pas, il n'en avait pas besoin. Il imposait, par sa stature, par sa voix lente et par les mots qu'il choisissait. Ancien Mangemort, il ne cachait ni ses idéaux, ni sa nostalgie des jours où la peur marchaient librement dans les rues. Il avait survécu à la guerre, mais pas à l'humiliation de la défaite. Theo l'appelait "père", jamais "papa", ce mot n'avait jamais vécu dans cette maison.
Et au milieu de cela, il y avait elle : Cassiopeia, sa mère. Un nom d'étoile pour une femme qui aurait du briller. Elle était différente, il s'en est rendu compte très tôt. Elle ne hurlait pas quand il échouait, elle ne lui répétait pas ce que devait être un vrai Sang-pur, elle ne lui lisait pas les généalogies ni les livres de politique magique.. Elle lui parlait d'arbres, de constellations, de rêves. Elle l'aimait, en silence, avec des gestes doux, des mains dans ses cheveux, un baiser sur le front quand le père ne regardait pas, une couverture tirée sur lui pendant la nuit... C'est elle qui lui a offert son premier livre, pas un manuel de potions, mais un recueil de contes moldus. Il l'a lu en cachette pendant des mois, le cœur battant, persuadé que si on le découvrait on le lui arracherait.
Et un jour, elle a commencé à s'éteindre. Il l'a senti avant qu'on lui dise quoi que ce soit. Ses pas devenaient plus lents, ses sourires plus rares, et son regard s'attardait plus longtemps sur lui, comme si elle voulait l'imprimer dans sa mémoire. La magie ne l'a pas sauvé, ni les soins ou les prières silencieuses du petit garçon qu'il était encore. Elle est morte par une nuit d'automne, et avec elle, quelque chose s'était effondré en lui. Il se souvient du silence ce jour-là, pas de cris, pas de larmes.. Son père avait croisé son regard, et dit, sans la moindre compassion : « Elle était trop faible. Toi, tu ne dois pas l'être. » Et ce fut tout.
Après ça, Theodore a changé. On a rangé tous les souvenirs, fermé la porte de sa chambre, brûlé certaines choses tandis que d'autres avait tout bonnement disparu. Mais il avait volé un foulard, un tissu doux qu'elle portait quand elle lisait sur le banc dans le jardin. Il l'a cachée dans un vieux coffre, et parfois, il la sort pour retrouver l'odeur de lavande que portait sa mère. Elle était furtive, presque disparue, mais suffisante pour faire revenir les souvenirs. Théodore n'a jamais vraiment pleuré, sûrement par peur que son père le découvre. Il a appris à se taire, à observer, il est devenu le garçon calme et intelligent dont rêvait son père. On lui a enseigné les sortilèges impardonnables, on lui a imposé la fierté du nom Nott.. Et parfois la nuit, il pense à elle, et ce que seraient ses journées si elle n'était pas morte. Et dans le silence des ses pensées, il se remémore certaines de leurs conversations, et certaines phrases qu'il n'oubliera jamais. « Tu n'as pas besoin d'être comme eux, Theo. »
Discret, observateur, il s'est fondu dans les ombres de la maison, puis plus tard, dans celles de Poudlard. Il ne voulait plus qu'on le voit, il voulait être le plus discret possible et vivre sa vie comme il le pouvait. Il n'était pas brillant comme on l'espérait, il était pire que ça : silencieusement dangereux. Pas une menace affichée, mais un esprit tranchant, méthodique. Il apprenait vite, n'oubliait pas, et n'ouvrait jamais la porte de son cœur. Sauf, peut-être, pour Mattheo, un autre garçon cabossé par son nom.
Théodore aurait pu l'ignorer, comme il le faisait si bien avec la plupart des autres, mais il avait reconnu cette même colère contenue, ce refus de devenir ce que leur nom leur imposait. Ils ne se sont pas immédiatement rapprochés, ça a pris du temps, de la méfiance.. Mais au fil des années, ils ont appris à marcher ensemble. Mattheo était le feu sous contrôle, Theodore le froid calculé. Un équilibre instable mais nécessaire. Il n'a jamais parlé à Mattheo de tout ce que son père lui a fait endurer, des entraînements punitifs, des lectures interminables de livres, des nuits où il dormait la baguette sous l'oreiller, au cas où... Il n'en a jamais eu besoin, Mattheo savait. Comme on reconnait un reflet dans une vitre sale.
Aujourd'hui Theodore ne cherche pas à se faire remarquer, il est la voix calme dans la tempête de son meilleur ami, celui qui veille dans l'ombre même si personne ne s'en rend compte. Et s'il ne parle jamais de sa douleur passée, c'est parce qu'il la garde sous clé. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le jour où il décide de l'ouvrir, ce ne sera pas pour pleurer. Ce sera pour brûler.
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